Pastel & Pigments - 100 x 75 cm - 2020

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« La religion ce fruit défendu », une série d’œuvres de                  

J.- Marc LALOUX plus que jamais d’actualité à l’heure des grands débats sur l’islamisme, les caricatures de Mahomet, le mariage pour tous, la partition de Jérusalem,… et de la considération que l’on devrait avoir vis-à-vis des résurgences des revendications religieuses au regard des libertés et du libre arbitre.

 

Il n’est nullement ici question de paraphraser, plagier « La Trahison des images » un des plus célèbres tableaux de René Magritte représentant une pipe, accompagnée de la légende : « Ceci n’est pas une pipe ». Comme tout le monde le sait, l’intention la plus évidente de Magritte était de montrer que, même peinte de la manière la plus réaliste qui soit, une pipe représentée dans un tableau n’est pas une pipe. Elle ne reste qu’une image de pipe qu’on ne peut ni bourrer, ni fumer, comme on le ferait avec une vraie pipe.

 

Magritte a d’ailleurs développé ce discours du rapport entre l’objet, son identification et sa représentation dans plusieurs tableaux de 1928 à 1966, la série commençant avec La Clef des songes et s’achevant sur une mise en abyme de La Trahison des images : Les Deux Mystères.

 

Ce paradoxe apparent contenu dans les toiles de Magritte a été repris à l’envi et décliné un nombre incommensurable de fois dans différents domaines (Marketing, publicité,…)

La réflexion et l’imagination du spectateur lui permettant de tirer les conclusions qu’il souhaite sur la question de la réalité des choses.

 

J.- Marc LALOUX apporte par cette série d’œuvres intitulée          « La religion ce fruit défendu » une dimension supplémentaire sur notre perception des choses, sur le monde qui nous entoure et du rapport au côté divin et métaphysique de notre existence éphémère.

Comment est-il possible de perdre son temps à s’encombrer de futilités matérielle et spirituelle qui entrainent le monde dans de grands tourments depuis l’origine des premières civilisations, sachant que nous n’avons en moyenne que 80 ans pour jouir de notre terre, l’unique paradis qui nous est offert s’il savait être apprécié à sa juste valeur.

Tout le questionnement est là, sans occulter leurs rôles à travers l’histoire, les religions, dont près de 10.000 obédiences se sont partagées ou se partagent encore la connaissance et la vérité divine, pourraient sans équivoque être comparées à une banale affaire de pommes et de poires, de fruits et légumes où tantôt l’une, tantôt l’autre vanteraient les vertus de celles-ci.

 

La démarche intellectuelle et contemplative de J.- Marc LALOUX transcende la référence à la sémantique générale (1934) dont la phrase la plus représentative est «  Une carte n'est pas le territoire qu'elle représente » introduite par Alfred Korzybski.

Ne se limitant point à une opposition interrogative entre l’image et sa signification,  J.- Marc LALOUX ajoute une vision multidimensionnelle sur la perception ineffable des choses, insistant sur le côté ridicule et stérile de toute revendication, légitimité d’un dieu ou l’autre.

Ce qui ouvre la porte à une compréhension des œuvres propre à chaque spectateur.

Car ce que chacun verra ou croira voir, ne sera en fait que sa propre interprétation de ses vérités sur le monde.

 

On pourrait même dire que J.- Marc LALOUX de façon tout à fait géniale, donne un côté complètement abstrait de la perception des objets du quotidien, mettant en avant l’image, la pensée et la réflexion sur notre condition humaine.

La seule chose qui s’offrira à nos yeux sera notre interprétation personnelle de l’œuvre et non ce qui est représenté ou que ce nous croyons voir.

 

Tom Simon

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